La justice version Québécoise...

samedi 10 novembre 2007

Lettre ouverte au jeune orphelin Gabriel Hamel

Cher Gabriel,

Je sais que tu peux autrement qu’être triste en ce moment et depuis la mort tragique de tes parents ainsi que ton oncle. Mais il faut te convaincre que ce genre d’événement s’appelle une fatalité. Et il y en a d’autres malheureusement qui arrivent et qui viennent nous faucher gratuitement ainsi ceux qu’on aime.

Encore dernièrement, une petite bambine de 3 ans de l’île Perrot, fauchée, elle, par un chauffard aimant les courses folles à l’Halloween. Y-a-t-il plus grande idiotie que celle-là ? Pas besoin d’être juge finalement pour en juger. Et quelle douleur pour les parents. Autant pour ceux qui sont supposés exercer une autorité sur les jeunes adultes restés « ados » qui ont commis leur méfait.

Considérant que tous devons être encore plus prudents en cette journée particulière de la fête des bonbons gratuits. Et ce, afin de protéger notre progéniture : des enfants comme toi Gabriel qui serpentent sûrement encore les rues à l’Halloween et viennent qu’à se poser forcément des questions sur la maturité même de nos adultes qui composent notre société. Lesquels éduquent nos enfants. Ou tente de le faire, devrais-je plutôt dire. La mère trop préoccupée par sa carrière, et le père trop préoccupé pour en faire autant que la mère. Honneur et paiement accéléré de gros hypothèque obligent. Si bien qu’on en vient qu’en a avoir même trop. Mais l’ado n’est pas nécessairement heureux dans la grosse maison vide de ses parents partis gagner des sous pour la payer. Ce qui fait que l’ « ado » qui s’ennuie et n’a pas l’attention de ses parents, prend l’auto que ses parents lui ont offert. Compensant l’absence d’amour en fauchant des vies. Subtilisant gratuitement ainsi celui de parents à l’égard de leur jeune enfant.

Certains membres de ta famille ont décidé de te prendre en charge et de voir à ton bien-être et à ton éducation. Un beau geste humain de leur part. Tes nouveaux parents, Gabriel, ont tous deux, ma profonde admiration. Et je sais également qu’ils le font parce qu’ils aimaient bien Jean-Pierre, Sylvie et Gilles.

Car vois-tu Gabriel, ces qualités morales chez les individus deviennent de nos jours, des qualités de plus en plus rares.

Comme être capable d’être humble et de s’excuser lorsqu’on s’est trompé ou qu’on a fait une faute grave et se montrer, de cette manière, responsable.

Ce que devrait être en exemple nos représentants politiques; ceux qu’on voit à la télévision gesticuler et accuser toujours autres qu’eux lui-même. Ceux-ci, pourtant, devraient montrer l’exemple et se montrer responsables. De cette manière, peut-être que notre société elle-même, en souffrirait moins et cesserait de jeter la faute sur les autres en copiant finalement ce qu’elle comprend faussement être correct puisque émanant de nos représentants.

Un homme comme Monsieur Charest, un premier ministre, en plus se doit d’être responsable. N’es-tu pas d’accord avec moi, Gabriel ? Car grande est sa responsabilité que les électeurs en majorité lui ont confiée. Celle d’administrer le Québec tout entier. Aussi la plus grande qualité d’un homme responsable est celle de s’assurer de la responsabilité des autres sous sa gouverne ou autorité.

Comme tes nouveaux parents, Gabriel, vont s’assurer de bien te guider. Et lorsque tu feras quelque chose de pas correct, ses derniers te reprendront, te corrigeront et te demanderont de t’excuser. Non pas parce qu’ils veulent te persécuter mais bien plutôt parce qu’ils t’aiment et veulent faire de toi plus tard, un homme aimé de tous. Une homme de bonne éducation avec de bons principes et une morale solide.

Alors souviens-toi Gabriel que ce n’est pas parce que Monsieur Charest ne s’est pas excusé et qu’il a demandé à une pharmacienne du nom de Julie Boulet devenue ministre des transports de ne pas le faire, que tout cela soit correct. Et crois-moi Gabriel, M. Charest, n’en a pas pour longtemps d’abuser de son pouvoir ainsi en écrasant tous ceux et celles qui l’entourent incluant, sournoisement, ses propres députés.

Son temps, ainsi que celui de son dit ministre de la justice, un dénommé Jacques P. Dupuis, celui-là sont comptés parce que vois-tu Gabriel, un premier ministre qui passe son temps à mentir à ses citoyens et ordonne de faire de l’injustice à l’égard de certains de ses citoyens au lieu de leur permettre une saine justice, ne méritent certainement pas d’avoir leur confiance. On appelle cela, Gabriel, être profondément hypocrite et mesquin et penser juste à son propre bonheur ou celui de son entourage direct.

Un juge du nom de John Gomery a présidé une commission d’enquête sur le scandale des commandites. Retiens seulement de cette commission Gabriel qu’elle a coûté très chère aux contribuables et que le « vénérable » juge en conclusion a dit ceci :

« La vérité est une chose absolument puissante »

Par respect donc à son précepte, Gabriel, je tiens donc à te faire part de la puissance de la chose en ce qui concerne les vraies circonstances de l’écroulement du viaduc de La Concorde. Car tu le mérites tout simplement. Par ton courage démontré et ta détermination. On se rejoint finalement toi et moi.

Le 30 septembre 2006, une grosse masse de béton est tombée sur tes parents et ton oncle simplement parce que l'auto conduit par ta mère a passé sous le viaduc au même moment et les a tué sur le coup.


Mais cette grosse masse Gabriel n'aurait pas dû en vertu du concept même schématisé à la page 28 du rapport être celle qu’elle était. En ce sens voir: http://www.cevc.gouv.qc.ca/

Cette masse, Gabriel, était en réalité 4 fois celle qu’elle aurait dû être considérant que le concepteur du Viaduc, un ingénieur du nom de Gilles Dupaul a choisi un concept de tablier formé de poutres-caissons.

Or si tu regardes à la page 28 du rapport de la commission Johnson tu t’apercevras qu’un schéma ou dessin montrant une vue en coupe transversale du viaduc, montre que ces poutres qu'on appelle poutres-caissons sont des poutres évidées avec des parois de 5'' d'épaisseur. Donc des poutres, Gabriel, avec beaucoup moins de béton pesant dedans. Des poutres de charge « morte » beaucoup moins importante. Lesquelles, selon le concept choisi devaient avoir la caractéristique de ne pas surtaxer la charge globale transmise aux massif d’appui.

Paradoxalement, Gabriel, tu n'as qu'à examiner la figure 6.7b de la page 171 du même rapport. La masse de béton montrée en échantillonnage est décrite comme: béton en feuillets de la partie supérieure d'une pièce effondrée. Identifiant aléatoirement comme pour subjuguer ainsi celui ou celle qui voudrait l'apparenter comme il se doit de toute manière à un échantillonnage de poutre-caisson. Or, comme tu le constateras facilement par toi-même Gabriel, cette poutre-caisson montrée évidée sur le schéma de la page 28 est bel et bien plutôt une poutre pleine en béton standard.

Si le massif d’appui a cédé, Gabriel, c’est que la charge au massif d’appui était beaucoup trop importante de ce qu’il pouvait supporter à cause de l'installation de poutres pleines et non de poutres-caissons évidées comme volontairement présentées erronément sur le schéma de la page 28 pour tromper un profane de l'ingénierie ou le commun des mortels dans l'espoir qu'il n'y voit ainsi que du feu. Pour confirmer ce constat rends-toi ensuite à la la page 164 du rapport. A la figure 6.2, tu y verras une rare photo du rapport montrant le tablier affaissé sur la chaussée après l'effondrement. Par une crevasse pratiquée suite à la force de l'impact, tu constateras encore une fois par toi-même que les poutres étaient effectivement des poutres pleines et non des poutres évidées. Ainsi, Gabriel, se contredit le rapport par lui-même.

Par contre cette surcharge ne fait nécessairement en sorte que tout s’écroule la première année.
Il s’est donc exercé ce que les messieurs importants, comme les ingénieurs, appellent l’effet de cisaille ou efforts indus en cisaillement. Un effet destructeur à long terme. La forte pression exercée sur le massif d’appui fait qu’avec le temps, ce massif a cédé et fait s’écrouler tout le viaduc.

Je te propose un test, Gabriel, pour comprendre. Tu as sûrement des blocs « Légo ». Construit en blocs Légo une grosse poutre de plusieurs étages de blocs imbriqués l’un dans l’autre, disons 4 de haut par 10 blocs de long par 2 de large. Tu en fais 3 comme celui-là.

Construit toujours en blocs légos deux massifs de 8 blocs de haut par 6 blocs de large par 6 blocs de long. Au quatrième étage de ton massif laisse dépasser un bloc de sa moitié pour former l’appui des poutres. Viens ensuite déposer et imbriquer les extrémités des poutres sur l’appui de ton massif ainsi formé en « porte-à-faux »

Une fois que tu as terminé ta construction, demande à tes 2 parents ou 2 amis d’exercer une pression sur chacun des massifs d’extrémité pendant que toi tu exerceras une pression délicatement au départ avec deux doigts et ensuite avec ton poing aux extrémités de tes 3 poutres. Constate maintenant l’effet que cette pression que tu exerces aura sur la rangée de légos qui dépasse de tes deux massifs.

Ainsi, Gabriel, tu auras une réponse à ton questionnement et comprendras comment cette pression anormale exercée sur le massif du pont a eu comme effet néfaste avec le temps.

Par cette simple analyse, Gabriel, je crois que tu seras ensuite en mesure d’exiger de nouveau des excuses à M. Charest considérant que la commission qu’il a mis sur pied n’avait comme but que de compter des mensonges sur les vraies raisons de l’écroulement. Lesquelles ne sont certes pas reliées comme le rapport dénonce erronément qu’à un joint de dilatation non suffisamment scellé ou à un mauvais entretien général du pont.

Je te souhaite bon courage, Gabriel, dans ta démarche personnelle et te salue.


Daniel Bédard

dradeb086@yahoo.ca

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