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lundi 29 octobre 2007

Commission Johnson : L’erreur de concept de l’ingénieur Gilles Dupaul succinctement expliquée par analogie

Une portée de 80’-0’’ excessive pour l’application qui dans les faits était à cause du porte-à-faux une portée encore plus longue soit de l’ordre de 110’-0’’. Une portée donc affaiblie volontairement au prolongement du joint de dilatation. Un concept stupide et irréfléchi.

Imaginez donc une poutre longitudinale de 110’-0’’ dont on brise l’intégrité structurale en sectionnant volontairement les barres inférieures horizontales de chaque coté à 15 pieds des extrémités. Barres servant, par surcroît, à contrer les efforts en tension. C’est ce que le concept de l’ingénieur Dupaul a volontairement permis au massif d’appui dans le prolongement du joint de dilatation. Or sur ce massif d’appui même dont la hauteur par surcroît est diminué de plus de la moitié soit 20’’, les efforts en tension contrés par la poutre longitudinale deviennent des efforts en cisaillement indus concentrés dans le prolongement du joint de dilatation dans l’angle de butée de la console. Soit à l’endroit même où des fissures importantes voire inquiétantes sont apparues.

Or dans un tel concept erroné au départ, il ne pouvait être autrement que les 185 Tonnes de réaction estimés aux appuis fassent leur œuvre de destruction en cisaillement. Contrairement à ce que l’ingénieur Nicolet a affirmé dans La Presse très tôt après la catastrophe, une erreur de conception impliquant des forces mésestimées en cisaillement ne crée l’effondrement d’une structure dans les premiers mois ou la première année de service. On parle d’une désintégration
échelonnée sur une période de 30-40 ans. Ce laps de temps est même connu des ingénieurs compétents en structure puisqu’il leur permet de déterminer le point limite de rupture lors de calculs servant justement à contrer ces efforts indus en cisaillement par autres éléments structuraux appropriés. L’erreur de l’ingénieur Dupaul est de ne pas avoir tenu en compte les efforts indus en cisaillement lors de ses calculs visant à déterminer l’armature requise au massif d’appui.

Selon mon analyse des schémas issus des plans originaux, l’ingénieur Dupaul a vraisemblablement déterminé l’armature du massif d’appui comme si la console au même titre que la poutre longitudinale continuait de travailler en tension et non en cisaillement.

Pour expliquer en terme moins technique pour que comprenne le commun des mortels : imaginez un grand couteau de cuisine bien aiguisé et un bloc comptoir de cuisine disons en mélamine d’épaisseur d’un pouce et demi. N’importe qui exercerait tous les jours une forte pression sur le couteau exactement au même endroit comme pour vouloir trancher le bloc en continuant ensuite dans l’entaille créée, réussirait au bout de 30-35 ans à passer au travers du bloc et le sectionner. Voilà pour l’analogie…

Je crois personnellement qu’il serait grandement temps au lendemain du dépôt du rapport de la Commission Johnson, que l’Ordre des ingénieurs fasse amende honorable et avoue leurs gestes successifs d’incuries graves envers les intérêts du Public, des victimes de la catastrophe et ceux de Daniel Bédard, technologue professionnel en structure du bâtiment et génie industriel et ayant travaillé à son propre compte depuis 1984 jusqu’à cette date fatidique du 1er avril 2005.

N’ayant plus rien à perdre dans une situation qui me laisse sans possibilité de travail dans mon expertise à cause d’une déclaration erronée du syndic-adjoint Alaurent de l’O.I.Q. Lequel dans son rapport aurait signifié que je contrevenait systématiquement à la loi sur les ingénieurs. Et ne disposant plus, par conséquent, des moyens de me battre contre Goliath, j’ai l’intention de soumettre ma théorie aux grandes firmes de génie européennes dans un premier temps. Ne serait-ce que pour avoir une opinion en respect de l’article 44 de la Charte québécoise. Lequel énonce que toute personne a droit à l’information dans la mesure prévue par la loi. Opinion que n’ose même divulguer pour sa part et par l’ intermédiaire de l’ingénieur Charles Chebl, notre plus grande firme au monde, soit SNC-Lavalin. Et ce, en se concertant impunément afin de se contenter, pendant ce temps, de parler du béton des voûtes du métro de Montréal (voir plus bas dans cette colonne du blog).

Or selon un article du 1er octobre paru dans le Journal de Montréal, Monsieur Desmarais, président et directeur général de cette prestigieuse firme, s’insurge du fait que nous devrions être tous fiers, nous, québécois et québécoises, de sa firme de génie québécoise parce qu’elle s’affiche partout dans le monde (voir autre article plus bas sur ce blog). Être fier, si je comprends bien, que sa firme, malgré des compétences incontestables et indéniables et la réussite de projets grandioses tout à son honneur, ne puisse même en contrepartie émettre une opinion sur les circonstances d’une tragédie qui a fait disparaître à jamais comme cela le temps d’une fraction de seconde, 5 d’entre nous et en blessant sévèrement 6 autres.

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