La justice version Québécoise...

mercredi 3 octobre 2007

DES EXCUSES DE JEAN CHAREST AU JEUNE ORPHELIN GABRIEL

Oui, M. Charest, des excuses s’imposent au jeune orphelin Gabriel Hamel !

Lors de l’homélie de la célébration commémorative de l’événement tragique de l’écroulement du viaduc de La Concorde qui s’est déroulée le 30 septembre dernier en l’Église catholique St-Sylvain de Laval, le curé Monsieur Maurice Comeau a prononcé la phrase suivante :

« On comprend que la société n’est pas toujours correcte envers les personnes et qu’il est toujours difficile qu’elle admette ses erreurs (…)
Quand on cache la vérité, c’est qu’il y a du malin. »

Rappelons qu’un an plus tôt, jour pour jour, cette tragédie avait fait 5 malheureuses victimes et engendrer un orphelin de 9 ans dont les parents, Jean-Pierre Hamel et Sylvie Beaudet sont morts écrabouillés sous des tonnes de béton. Quelle mort horrible !

Les 3 autres victimes sont : Gilles Hamel soit l’oncle de Gabriel, Véronique Binette et Mathieu Goyette. Aussi j’aimerais personnellement offrir mes condoléances aux familles éprouvées par leur décès tragiques.

M. Comeau a parlé d’espérance et de courage dans le deuil, des mots plus spécialement dédiés au jeune garçon. Et je peux constater une chose : la souffrance mais aussi une grande détermination dans le regard de ce jeune homme.

Même si on dénote dans son comportement une grande force de caractère malgré son jeune âge pouvant même servir d’exemple à certains politiciens introvertis dans leur laxisme, Gabriel a certainement malgré tout besoin de réconfort. Or M. Charest en offrant seulement sa compassion et non des excuses que ce dernier exigeait, ne s’est-il pas démontré ainsi être fallacieux à son endroit ?

Je m’explique. Suite à la tragédie, M. Charest, comme tous le savent déjà, a mis sur pied une commission d’enquête sur les circonstances de la catastrophe : la commission Johnson. Du nom de son président Pierre-Marc, ancien premier-ministre du Québec, lequel a présidé la commission d’enquête en se voyant offrir l’aide pour se faire dans les normes, semble-t-il, de 2 comparses ingénieurs.

Puisque cette commission, à mon avis, n’est qu’une apparence de quête de vérité. Et la mort tragique des parents de Gabriel méritait tout au moins que ce jeune orphelin connaisse la vérité sur les raisons et circonstances exactes de l’écroulement du viaduc. Afin que cela n’arrive pas à d’autres et qu’on puisse tourner par contre un jour la page sur l’événement, même si douloureux, avec le sentiment du devoir accompli.

Or, la commission semble vouloir mettre la faute de l’écroulement sur l’ensemble des facteurs relevant d’un entretien inadéquat dû au trafic excessif et des changements climatiques ayant accéléré plus que normalement l’usure et l’effritement du béton et la corrosion des barres d’armature présentes dans le béton. Alors qu’il n’est rien de tout cela, à mon humble avis.

Puisque ces conditions spéciales sont connues depuis fort longtemps. On n’érige pas au Québec des ponts et viaducs depuis hier seulement.
L’expertise des firmes de génie oeuvrant dans le domaine est supposé
être assimilée et appliquée en tenant compte de ces facteurs d’usure prématurée lors de la conception.

Monsieur Charest ne veut certes pas provoquer la phobie des ponts et viaduc chez le Public mais sa responsabilité n’est pas non plus celle de cacher la vérité afin de protéger l’image de firmes d’ingénieurs du Québec. Afin que ne baisse ainsi leur cote de confiance sur le marché international.

Le président directeur général de la plus grande entreprise de génie au monde, M. Jacques Lamarre, de SNC-Lavalin se plaint via le Journal de Montréal du 1er octobre du peu de reconnaissance et de fierté des québécois même à l’essor d’une compagnie de chez nous sur le marché national et international. Et Monsieur Lamarre n’a pas tout à fait tort. Puisqu’ainsi nos ingénieurs québécois n’ont-ils pas démontré l’étalement et la reconnaissance de leurs compétences à travers le monde ?

Quoique la période actuel, dit-il, soit favorable à sa méga-entreprise de génie, « cette frénésie qui devrait se poursuivre pendant encore quelques années, accentue un défi toujours présent dans le domaine de l’ingénierie : la pénurie de personnel qualifié. Il n’y a pas assez de bon monde » résume le PDG.

Or, et sans vouloir être prétentieux, je me considère dans la catégorie du bon monde selon Monsieur Lamarre. « The world according to Lamarre ”. Ayant œuvré dans le soutien technique à l’ingénierie en ayant été à mon propre compte de 1984 jusqu’au 1er avril 2005; soit pendant 21 ans. Durant les 5 dernières années j’ai offert mes services plus spécifiquement à des fabricants d’acier dans la conception et le dessin de détail des composantes structurales entrant dans la fabrication de bâtiments et autres ouvrages industriels de génie.

A la date du 19ie anniversaire de mes jumeaux Valérie et Francis soit le 1er avril 2005, 4 policiers dont 2 pseudos sergent-détectives féminins sont venus en grand renfort inutile m’arrêter à mon bureau de la rue Cherrier à Repentigny comme si j’étais un tueur ou un criminel notoire. Pour rien finalement. 3 mois de détention dite « préventive » le temps, il faut croire de me trouver quelque chose à me reprocher.

Le 7 décembre suivant, j’étais acquitté par un jury de 12 personnes des 4 charges de menace et harcèlement inscrites à la dénonciation.
Des charges qui se sont donc avérées fausses. Accusations portées simplement afin de me nuire et de ruiner financièrement. Simplement parce que j’exerçais mon métier avec brio et que j’aimais ce que je faisais. J’ai donc provoqué ainsi la jalousie d’un déviant narcissique.
Lequel a mis en branle son plan diabolique et entraîné plusieurs personnes à penser comme lui. Afin de n’être lui-même reconnu d’avoir dérogé à plusieurs articles de son code de déontologie et d’avoir ainsi à reconnaître ses torts et ses erreurs. Trop humiliant, faut-il croire, pour un ingénieur aux cheveux blancs dans la mi-cinquantaine.

Arrestation abusive qui a mis un frein définitif à ma carrière quand je fus de nouveau arrêté le 3 novembre 2005 à la Cour d’appel même après un premier 3 mois de détention et une libération aux conclusions de l’enquête préliminaire. Imaginez : mes démarches judiciaires du 31 juillet 2005 soit à la date de ma sortie de prison jusqu’au 3 novembre 2005 visait à faire reconnaître l’erreur voire la mesquinerie collusoire derrière l’arrestation abusive et illégale. Au lieu, je me fis arrêter de nouveau pour les mêmes raisons. Menaces et intimidations cette fois reprochées à l’endroit du greffier de la Cour d’appel. Menaces commises s’il faut en croire la dénonciation, la veille, soit le 2 novembre. Grotesque. 15 mois de détention, cette fois, mais toujours aucune sentence. Puisque détenu préventivement tout ce temps. Sans même avoir droit à une libération sous caution. Traité comme un tueur ou un fou dangereux.


En tout, au delà de 80 comparutions, 4 procès dont 2 avec juge et jury et 18 mois de détention.

Alors que j’ai seulement haussé le ton pendant à peine 2 minutes à un greffier qui m’avait porté sérieux préjudice dans le cheminement de cette reconnaissance de mon arrestation illégale et de ma première détention vexatoire et injustifiée. Et je lui ai fait peur, semble-t-il.

Aussi comment M. Lamarre pourrait s’assurer ce bon monde parmi ses québécois compétents même s’ils n’ont pas le titre d’ingénieur comme lui. Et je crois sincèrement dans le cadre de mon travail avoir toujours agi avec professionnalisme en interceptant très souvent des erreurs ou oublis de d’autres avant que les catastrophes n’arrivent. Par respect pour ma profession, pour moi-même et pour protéger le Public. Je faisais donc ce que j’avais à faire. Rien de plus, rien de moins.

Ceux-là il faut croire, on les met en prison au Québec. Et on les annihile de cette manière afin qu’il ne parle pas de leurs gestes responsables. Lesquels pourraient en faire mal paraître d’autres. Ceux-ci étant ingénieurs comme Monsieur Lamarre.

Paradoxalement, Me Julius Grey s’exprime ainsi dans le Journal de Montréal sous la rubrique opinions, le 1er octobre dernier :

« A juste titre, les autorités essaient de ne pas infliger des sévices infâmes ou de placer les prisonniers en danger. Néanmoins, la perte de la liberté et de la dignité, la discipline sévère, l’ennui et la solitude sont tels que la prison demeure une punition très dure. En conséquence, il faudrait la réserver pour les cas irrécupérables ou dangereux. »

Or la question existentielle est la suivante : Étais-je un irrécupérable ou un dangereux pour la société en juillet 2003 lorsqu’en professionnel responsable, j’ai demandé qu’une enquête soit instituée à l’égard d’un ingénieur ? En ce sens, et pour comprendre davantage, voir mon blog à l’adresse suivante : http://acharnementjudiciaire.blogspot.com/

Oui, ce jeune orphelin de père et de mère, oui ce petit bonhomme de 9 ans qui voit très clair déjà, oui mon petit Gabriel Hamel, tu as raison d’exiger des excuses de Monsieur Charest. Lequel protège ses amis ingénieurs fautifs dans une commission au lieu de voir à protéger le Public. Comme il a sournoisement et indirectement protégé autre ami ingénieur dans mon propre dossier de même qu’un autre ami, syndic celui-là.

Puisque les vraies raisons de l’écroulement du pont de la Concorde sont connues depuis longtemps par les ingénieurs mêmes du ministère du Transport et de moi-même le lendemain de la catastrophe par seulement l’examen des photos dans la Presse. Très révélateur pour celui qui s’y connaît un peu en transfert de charges et principes d’appuis structuraux. Mais j’étais enfermé à l’institut Pinel sous une ordonnance pour le moins abusive voire irrévérencieuse de 4 mois de la juge-marâtre Sophie Bourque, et ne pouvait par conséquent révéler ce que je savais déjà. Frustrant, croyez-moi, comme situation.

Avant même que les ingénieurs du ministère du transport en fasse première mention dans un article subséquent au premier, j’avais informé un intervenant prénommé Jean, que la raison de l’écroulement pouvais fort bien avoir été celle reliée à des efforts indues en cisaillement dans l’axe du joint de dilatation. Considérant à juste titre que le principe d’appui par levier en porte-à-faux n’est pas un principe approprié pour ce genre d’application. Donc défaut de choix de concept au départ. Des efforts en cisaillement étant la friction exercée d’une surface contre une autre. Lesquels efforts avec le temps provoque la désagrégation progressive du béton dans l’axe longitudinal de cette surface.

Vous vous dites peut-être en ce moment bien précis que je me prends pour ce que je ne suis pas. Un ingénieur, en autres.

Absolument pas. La preuve de ce que j’avance, c’est que peu de temps après la catastrophe, le ministère des transports a demandé l’examen urgent de tous les ponts et viaducs de même conception. D’ailleurs, le frère jumeau du Pont de la Concorde à la sortie suivante, a été détruit.

Puisque sa conception présentait les mêmes caractéristiques au niveau de la portée excessive sans appui intermédiaire des poutres principales ou longerons lesquelles distribuent les charges sur les consoles appelées plus communément « chaises » ou appuis intermédiaires. Celles-ci remplaçant dans ce cas la butée; sous-œuvre qui transfère verticalement les charges vers les fondations et empattements lesquels les transfèrent à son tour au sol.

Or dans le cas de levier en porte-à-faux, la poutre transfère sa charge sur l’appui du levier lequel se trouve à être dans l’axe du joint de dilatation. Précisément à cet endroit il y a faiblesse carrément évidente puisque la hauteur de l’appui correspond à environ la moitié de la hauteur de la poutre. Ce qui n’est déjà là pas très normal. A moins de compenser par le rajout de nombreuses barres d’armature sachant que le béton est fort en compression mais plutôt faible en tension.

Ainsi ce transfert vertical des charges se faisait indûment dans l’axe d’appui du longeron sur sa console ou chaise. Ces efforts indus en cisaillement font qu’avec le temps et l’usure provoquée par la friction exercée sur les parois dans l’axe du joint de dilatation (qui peut être de l’ordre de 35-40 ans), le béton se désagrège et affaiblit l’ensemble de l’œuvre.

Par conséquent Monsieur Charest et au lieu de tergiverser d’intention de vouloir maintenant vous exprimer sur les ondes du Groupe Corus pendant 10 minutes à tous les dimanches pour ainsi penser pouvoir panser les plaies et faire votre mea-culpa sur le dos des autres pourquoi ne pas choisir plutôt de réparer concrètement les blessures.

Blessures laissées sous votre règne depuis les 4 dernières années par votre propre laxisme encourageant celui de votre bras droit, M. Dupuis. Lequel a carrément laissé s’effondrer les fondements mêmes de notre système judiciaire.

Dans les mêmes conditions entretenues par d’autres, pas tellement surprenant que les ponts aussi s’effondrent au Québec. Et quand on cache la vérité, c’est qu’il y a du malin comme a dit monsieur le curé.

Tu peux être fier de toi Gabriel car sans le savoir peut-être, ton ange-gardien qui te guide à travers ta dure épreuve, t’a aidé à demander ce qui était juste dans les circonstances. Raison pour laquelle M. Charest mérite de t’offrir personnellement des excuses comme il se doit…

Et cet ange, Gabriel, prend bien soin aussi de tes parents sois-en certain. Tes parents qui sont là haut au ciel et te regardent aller, fiers qu’ils sont, de leur fils qui clament des excuses légitimes. Excuses qui ne compenseront par contre jamais leur présence auprès de toi.

Chapeau mon petit bonhomme car ta maturité excède déjà de beaucoup celle caractérisant ceux qui ont traité ta demande. Car ils ont encore une fois manquer le bateau. Je te dis bon courage et ne lâche jamais ce que tu entreprenderas plus tard par respect pour ta dignité. Car tu le sais maintenant comme je le sais aussi, le destin peut frapper n’importe quand et nous dévier de notre route au moment où on s’y attend le moins…

Daniel Bédard

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