La justice version Québécoise...

mercredi 10 juin 2009

La honte

L'histoire est celle de deux villes jumelles dont le nom est encore évoqué dans le domaine de la sexologie. Ces villes étaient peuplées de gens tellement peu fréquentables que l'auteur du désastre avait le projet d'y faire table rase. Après discussion l'auteur du désastre en question avait décidé de chercher une autre solution si un seul des habitants d'une de ces villes se comportait en honnête citoyen.

Il n'y a que quelques jours, c'était le 21 mai dernier, le plus invraisemblable des procès a connu son dénouement dans l'indifférence générale. Daniel Bédard, accusé d'avoir mis trop d'insistance à assurer le suivi de la plainte qu'il avait déposée auprès de l'Ordre des ingénieurs du Québec a été condamné à cinquante quatre mois d'incarcération. En termes juridiques l'accusation en était une de harcèlement. Comparée à d'autres sentences on pourrait croire que le crime est sanglant. L'accusé aurait aimé se défendre sans avocat. Le juge Mongeau qui présidait le tribunal a décidé que l'accusé était trop indiscipliné pour avoir droit ni de se défendre ni à un plaidoyer. Allez zou en cellule le Bédard. Que cache donc cette affaire? Il serait bien imprudent d'oser en dévoiler la face cachée. Il faudrait en dire que le juge Mongeau aurait agi avec rigueur. C'est malheureusement tout le contraire qui s'est produit: Richard Mongeau s'est comporté comme un malpropre.

Le crime reproché à Bédard n'a rien à voir avec celui dont il a été accusé et pour lequel aucune preuve valable n'a été produite devant le tribunal. Le principal argument de l'accusation était que Marc Lépine et Valéry Frabrikant visaient tous les deux des ingénieurs et qu'en s'adressant avec insistance à l'Ordre des ingénieurs du Québec Daniel Bédard avait fait la démonstration qu'il avait lui aussi des intentions malveillantes. Comme c'est malheureusement trop souvent le cas au Québec il flotte sur toute cette affaire une odeur de corruption: quand on s'adresse à un ordre professionnel il ne faudrait jamais mettre en doute l'intégrité de ses membres. Il y aurait dans toute cette histoire une défaillance structurelle qui justifie qu'on tente par tous les moyens de réduire l'accusé au silence. J'en ai déjà trop dit. S'il devait m'arriver malheur j'aimerais qu'on prenne bien soin de ma collection d'emballages d'anchois. Un accident est si vite arrivé.

Devant une situation semblable la réaction naturelle consiste à détourner le regard et prétendre croire, en espérant qu'un viaduc ne nous tombe pas sur la tête, que le condamné ne peut qu'être coupable. Tant qu'on n'a pas visité l'intérieur d'un wagon à bestiaux on choisit de se croire à l'abri des dérapages dont le juge Mongeau et ses complices sont capables. Qu'est-ce qui nous permet d'en être assuré?

Depuis le temps j'ai compris que mes souhaits finissent souvent par se réaliser. Il ne s'agit pas de force psychique mais d'intuition. Un seul membre de la magistrature fera-t-il preuve de l'intégrité nécessaire pour renverser la vapeur? Un seul c'est pas beaucoup. Il n'aurait qu'à évoquer le discrédit que cette affaire jette sur l'administration de la Justice.

Éditorial : Source

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ce que je cherchais, merci

warie83@hotmail.com a dit…

Un seul c'est pas beaucoup !! Nous sommes avec vous M. Bédard et d'ici 1 an nous allons créer un site web pour dénoncer notre cause qui est à ma foi assez semblable à la votre sur plusieurs points. Les sites web d'injustice se multiplient sur internet et surtout sur facebook !!